Paris, 1991. Pour sa première enquête portant sur l'assassinat d'une jeune fille, Franck Magne, jeune inspecteur de la Crim' à Paris, est amené à connecter des dossiers similaires. Malgré le
manque de moyens, les longs horaires, la bureaucratie..., il va traquer, pendant 8 ans, un tueur en série auquel personne ne croit. Une immersion viscérale dans l'enquête la plus complexe et
passionnante jamais menée par les services de police français : « l'affaire Guy Georges, le tueur de l'est parisien ».
Un polar d'une sobriété exemplaire.
Le Parisien
"L'Affaire SK1" est un bon film, la reconstitution réussie d'une affaire criminelle hors norme. Cette réussite, le film la doit non seulement à une écriture particulièrement soignée, mais aussi à l'interprétation de certains acteurs (...).
Le Monde
Devant les yeux des spectateurs, la reconstitution des années 90, avec ses vieux paquets de Camel, ses télés Brandt à boutons, sa victoire de Chirac (...), fait remonter les souvenirs d’un monde
moderne et déjà englouti (...). Par-delà l’enquête (...) ils font la surprise et la richesse du film.
Liberation
La beauté presque tragique de ce film tient dans le portrait de Guy Georges, non pas un génie criminel mais un fade assassin que les circonstances d'une époque et les rouages archaïques d'un pays
ont transformé en tueur à répétition.
Positif
Des acteurs d'une justesse implacable
Délicatesse d'un réalisateur défricheur de sentiers rebattus, déchiffreur de l'âme humaine. La caméra à l'épaule pour saisir les tressaillements d'un Raphaël Personnaz magistral, l'amour en fuite, les nuits nicotine, les ombres de plus en plus noires enjambées en silence et les tressautements d'une ville. Car il y a Paris tout autour, glissant le long des années 1990 avec ses crimes et l'attentat du métro Saint-Michel, nacelle de crépuscule suspendue entre la terre et l'enfer. Trouée par les cris bleus des gyrophares, martelée par la course éperdue des policiers. Suspense électrisant.
Enfin, il y a cet endroit mythique, appelé "la tour pointue" par Simenon, le 36, dit-on maintenant. Les brigades s'y jaugent et les moyens y sont chiches, mais des amitiés brusques s'y devinent et des fièvres glacées secouent ses méandres. Relents de poussière et de sueur. Le réel comme au cinéma, doré aux projecteurs, sublimé par des acteurs, pourtant d'une justesse implacable. Il ne relève pas des années passées à creuser l'affaire, mais de la sincérité de Frédéric Tellier. C'est son premier film. Certainement pas le dernier.
L'Express
Avant de se lancer dans l’écriture de son scénario, Frédéric Tellier a fait des recherches documentaires (témoignages, procès-verbaux) durant environ 6 ans. Suite à ces recherches, l’élaboration
du scénario lui a encore pris 3 années, durant lesquelles plusieurs interlocuteurs continuaient les recherches.
Le film L’Affaire SK1 s’inspire de la traque du tueur en série Guy Georges, qui sévit pendant les années 1990. Même s’il ne souhaitait pas faire de documentaire, Frédéric Tellier s’est très peu
écarté des faits réels, ayant un but de transmission (et non de fiction). Il a élaboré son scénario d’abord seul, en se plaçant du point de vue du policier et de l’avocat, puis avec l’aide de
David Oelhoffen et de la journaliste Patricia Tourancheau, qui avaient suivi l’histoire à l’époque. Le vrai policier et Frédérique Pons, l’avocate de Guy Georges, ont donné leur avis sur la
version finale du scénario.